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The Aesthetics of Montage and Sports Soft Power : Analyzing the Visual Construction of Morocco’s Geopolitical Narrative (2022–2030)

Esthétique du montage et soft power sportif : analyser la fabrique visuelle du récit géopolitique marocain (2022–2030)

Oumayma Bouchanine

ENS-Tétouan - Abdelmalek Essaâdi University, Morocco

Moulay Maati Alaoui Fennane

FLSH-Tétouan - Abdelmalek Essaâdi University, Morocco

Abdelfattah Lahiala

ENS-Tétouan - Abdelmalek Essaâdi University, Morocco

Kaoutar Baaj

ENS-Tétouan - Abdelmalek Essaâdi University, Morocco

Hatim Mourtadi

Faculty of Letters and Human Sciences, Tétouan
Abdelmalek Essaâdi University, Morocco

Abstract

This presentation explores how Moroccan football, from the 2022 FIFA World Cup to the anticipated co-hosting of the 2030 edition, contributes to the construction of a mediated geopolitical narrative through audiovisual communication. This study is part of my doctoral research on Morocco’s diplomatic soft power, with a particular focus on the strategic role of sport in shaping national image.
Situated at the intersection of political communication, visual semiotics, and cinema studies, the analysis draws inspiration from an academic framework developed in a thesis on the aesthetics of montage in Moroccan documentary cinema. This framework considers montage not merely as a technical tool, but as a narrative device that shapes meaning, emotion, and ideological positioning.
The audiovisual materials surrounding the Moroccan national football team—celebratory clips, institutional videos, and social media content—are examined as short-form documentaries where editing techniques (rhythm, framing, ellipsis, juxtaposition) contribute to a political aesthetics of sport.
The study also questions how audiences, both domestic and international, engage cognitively and emotionally with these narratives. It ultimately argues that such visual strategies serve as tools of soft power, positioning football as a medium through which Morocco articulates a sensitive, emotion-driven geopolitical identity.

Keywords: Soft power, Sports diplomacy, Audiovisual Montage, Geopolitical narrative, Moroccan football, Visual semiotics.

Introduction

« Faire du sport marocain un modèle exemplaire et un facteur de cohésion sociale et de renforcement de notre rayonnement régional et international. »1

Depuis le début de son règne en 1999, le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste a intégré le sport dans sa vision géopolitique globale, le considérant comme un outil de communication stratégique à fort impact national, régional et international. Le sport, et plus particulièrement le football, dépasse ainsi le cadre du divertissement pour devenir un langage diplomatique, un levier d’influence symbolique et un vecteur de projection de puissance douce.

Dans cette logique, le soft power sportif s’affirme comme, pilier des stratégies de communication étatiques, notamment au Maroc, où il s’inscrit clairement dans la continuité d’une vision royale. De la Coupe du Monde 2022, où l’équipe nationale a cristallisé un récit collectif africain et arabe, à la perspective de co-organisation du Mondial 2030, le football marocain s’impose désormais comme un catalyseur géopolitique majeur.

Dans ce contexte, les dispositifs audiovisuels institutionnels occupent une place centrale dans la fabrique visuelle de l’imaginaire national et diplomatique. Cette étude s’inscrit dans une approche interdisciplinaire, à la croisée de la communication politique, de la sémiotique visuelle et des études cinématographiques. Elle prend pour objet un reportage diffusé par la chaîne M24TV 2, média affilié à l’agence officielle de presse- Maghreb Arabe Presse (MAP 3), conçu pour marquer les 25 ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, diffusé le 30 juillet 2024. Ce reportage met en récit, à travers un montage articulant discours royaux, infrastructures sportives, séquences de foule, exploits d’athlètes et reconnaissance internationale, un récit visuel du leadership sportif marocain.

L’objectif de cette contribution est d’analyser comment le montage cinématographique, au-delà de sa fonction technique, devient un outil narratif stratégique, porteur d’une émotion collective et d’une lecture politique du réel. Nous posons l’hypothèse que les choix esthétiques, rythmiques et discursifs opérés dans le montage participent activement à la construction d’un récit géopolitique marocain, conjuguant visibilité, émotion, stratégie et vision royale.

Pour cela, nous adoptons une approche qualitative d’analyse de contenu audiovisuel, en mobilisant les catégories classiques du montage (linéaire, parallèle, par ellipse, etc.), et en nous inspirant d’une grille d’analyse issue d’un travail doctoral sur l’esthétique du montage dans le cinéma documentaire marocain.

L’article s’organise en trois temps : une présentation du cadre théorique et méthodologique ; une analyse séquentielle du reportage; puis une discussion sur les fonctions diplomatiques et symboliques du montage dans la communication géopolitique du Maroc.

Cadre théorique

Afin d’analyser la dimension audiovisuelle du soft power sportif marocain et la fonction stratégique du montage dans la production d’un récit géopolitique, il convient de s’appuyer sur un cadre théorique articulant plusieurs champs disciplinaires. Cette section mobilise des travaux issus de l’esthétique du montage, de la sémiotique visuelle et des études sur le soft power, pour poser les bases d’une lecture critique du reportage institutionnel retenu comme corpus.

Le montage: un langage visuel et politique

Le montage ne se limite pas à une simple opération technique dans le processus de fabrication d’un film. Il constitue une véritable écriture visuelle, un mode d’expression qui organise la réalité, oriente la perception et produit du sens. Dès le début du XXe siècle, des théoriciens comme Sergueï Eisenstein4 ou Dziga Vertov5 ont démontré la puissance idéologique du montage, notamment dans le cinéma soviétique, où l’association volontaire d’images pouvait créer des effets émotionnels et intellectuels forts (Eisenstein 1949).

Selon Vincent Amiel6, il existe trois grands types de montage cinématographique, chacun possédant ses fonctions propres :

Dans tous les cas, le montage est un dispositif discursif, un outil d’agencement sémiotique capable de produire un regard particulier sur le réel.

Le montage fragmentaire: une esthétique de l’efficacité symbolique

L’évolution contemporaine du montage montre une nette tendance à la fragmentation maîtrisée : ellipses, plans fixes, ralentis, juxtapositions rythmiques. Ces procédés, loin d’être des ruptures formelles, permettent une densification du sens et stimulent la participation cognitive du spectateur (Aumont 1990).

Cette esthétique du fragment est particulièrement efficace dans des productions à visée symbolique ou stratégique, notamment dans les productions institutionnelles et diplomatiques. En manipulant le rythme, la durée et la combinaison des images, le montage crée une efficacité émotionnelle : le spectateur est moins informé que mobilisé, souvent affecté par l’ordre, la musique, ou la répétition d’images valorisantes (Burch 1987, Niney 2002).

Le film documentaire: entre montage et diplomatie visuelle

Le documentaire est sans doute le lieu par excellence de l’expression du montage comme langage. Il repose sur une logique non linéaire, souvent recomposée a posteriori au montage, où les éléments filmiques sont sélectionnés, juxtaposés et rythmés pour construire une vérité émotionnelle plus qu’objective (Niney 2002).

Le montage documentaire, tel que le théorise Christian Metz7, est un discours sur le monde qui ne reproduit pas le réel, mais en propose une lecture orientée, esthétique et politique (Metz 1971). Il permet de produire une narration qui repose sur des choix de cadrage, de son, de rythme, de superposition symbolique.

Dans ce cadre, un documentaire institutionnel comme celui diffusé par la chaîne M24TV lors de la Fête du Trône 2024 (réalisé par Maghreb Arabe Presse) fonctionne comme un corpus audiovisuel de soft power : il mobilise des images officielles, des plans de foules, des symboles d’infrastructure et de performance pour construire une image idéalisée du Maroc sportif sous le règne de Mohammed VI.

Soft power, sport et diplomatie audiovisuelle

Le soft power, défini par Joseph Nye8 comme « la capacité d’un pays à influencer les autres sans coercition, par l’attraction et la persuasion », a trouvé dans le sport un vecteur particulièrement efficace (Nye 2004).

Dans le cas du Maroc, le soft power sportif s’incarne à travers le football, devenu un outil de communication géopolitique. L’épopée des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde 2022 et la Co-organisation prévue du Mondial 2030 ont été utilisées pour projeter l’image d’un royaume moderne, performant et rayonnant, en accord avec la vision royale exprimée à plusieurs reprises et à chaque occasion, notamment en 2008, dans la lettre aux Assises Nationales du Sport de Skhirat (2008) :« Faire du sport un modèle exemplaire et un facteur de cohésion sociale et de renforcement de notre rayonnement régional et international. »

Les productions audiovisuelles autour de cet objectif relèvent d’un montage affectif stratégique, où les choix esthétiques (rythme, musique, transitions, et symboles) sont conçus pour renforcer l’identité nationale, créer de la fierté collective et communiquer diplomatiquement avec les audiences locales et internationales (Grix et Houlihan. 2014).

Méthodologie

Afin d’analyser la dimension esthétique et politique du montage dans le cadre du soft power sportif marocain, cette étude adopte une approche qualitative et interdisciplinaire, articulant les outils de l’analyse filmique, les théories du montage et les perspectives critiques de la communication géopolitique. Le choix de la méthode s’inscrit dans une volonté de saisir le montage non comme une simple technique, mais comme un langage discursif et stratégique.

Le corpus de cette analyse est un reportage audiovisuel de 11 minutes, diffusé par la chaîne M24TV, média affilié à l’agence officielle de presse - Maghreb Arabe Presse (MAP), à l’occasion de la Fête du Trône, le 30 juillet 2024. Ce reportage s’intitule : « السياسة والدبلوماسية الرياضية بالمملكة المغربية » (La politique et la diplomatie sportive du Royaume du Maroc).

Ce film construit une narration visuelle centrée sur les réalisations sportives du Maroc sous le règne du Roi Mohammed VI, en alternant images d’archives royales, discours, plans d’infrastructure, séquences sportives, scènes de foule et reconnaissance internationale. Le caractère officiel du média, la symbolique de la date, la richesse esthétique et le propos politique font de ce reportage un exemple représentatif de la diplomatie visuelle du Royaume dans le champ sportif.

L’analyse repose sur une grille d’observation dérivée des travaux de Vincent Amiel (2010) sur les types de montage (narratif, discursif, par correspondances), croisée avec les apports de Niney (2002), Metz (1971) et Aumont (1990) sur la construction du sens, du rythme, et de la subjectivité par le montage documentaire. Le reportage est découpé en unités séquentielles, analysées selon :

Le reportage a été monté avec le logiciel Final Cut Pro X, enrichi par des plugins professionnels tels que MotionVFX (mTransition Flash, mTitle Cinematic) et Pixel Film Studios (FX, LUTs). Voici les principaux procédés mobilisés : Le reportage est découpé comme suite :

Ensuite, par rapport aux effets de transition & image, on trouve :

Et puis en termes de design sonore & mixage, le reportage est représenté comme :

Alors, par rapport aux textes & animations :

Cette étude adopte une approche qualitative d’analyse audiovisuelle, centrée sur un corpus institutionnel représentatif des stratégies de soft power sportif marocain. Le corpus est un reportage officiel de 11 minutes, diffusé par la chaîne M24TV lors de la Fête du Trône 2024, qui met en scène les réalisations sportives du Royaume sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’analyse repose sur les théories du montage cinématographique (Amiel 2010 ; Niney 2002 ; Metz 1971) et de la diplomatie visuelle, en mobilisant une grille de lecture issue des catégories classiques de montage (narratif, discursif, par correspondance). La structure du reportage, les choix esthétiques (rythme, transitions, typographie), ainsi que le design sonore et visuel, sont étudiés comme des vecteurs discursifs de soft power.

L’objectif est d’évaluer comment le montage devient un outil stratégique de narration nationale et géopolitique, en articulant émotion, symbolisme et efficacité visuelle dans une logique de communication diplomatique.

En complément de l’analyse esthétique et technique, nous avons également examiné la portée numérique du reportage. Celui-ci est disponible sur la chaîne YouTube officielle de M24TV, média affilié à l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP). Au 17 mai 2025, la vidéo comptabilise environ 7 800 vues et 170 mentions “J’aime”. Ces données d’audience, bien qu’indicatives, confirment une diffusion ciblée et conforme à la vocation institutionnelle de la chaîne, qui s’adresse à un public informé, national et diplomatique. Elles soutiennent ainsi l’idée que ce reportage relève d’une stratégie de soft power sélectif, où l’efficacité repose moins sur la viralité que sur la valeur symbolique et politique du contenu diffusé.

Résultat

Le reportage diffusé par M24TV adopte une progression narrative tripartite qui suit une logique ascendante de légitimation du soft power sportif marocain :

Temps 1 : Incarnation du leadership royal ;

Temps 2 : Visualisation de la modernité nationale ;

Temps 3 : Emotions collectives et reconnaissance internationale ;

Tableau 1: Analyse formelle : esthétique, rythme et symbolisme

Élément Description Fonction symbolique
Rythme Découpage en lien avec le tempo musical et les temps forts du discours narratif Renforce la dimension émotionnelle et politique du message
Transitions visuelles Fondu enchaîné, flash, jump cuts Symbolise la fluidité du récit et la modernité du Royaume
Design sonore Ambiances de stade, voix off institutionnelle, sound FX Crée une immersion sensible, met en valeur la dimension populaire du sport
Couleur et étalonnage LUTs cinématographiques, tons chauds Donne une esthétique héroïque et valorisante au récit sportif
Typographies Titres animés, citations, noms en surimpression Renforce la valeur documentaire et pédagogique du message

Ce reportage fonctionne comme un outil de diplomatie visuelle, combinant la puissance de l’image, le rythme du montage et les symboles du pouvoir pour:

L’usage du montage ici dépasse le simple cadre esthétique : il devient l’ossature symbolique d’un message diplomatique.

Discussion

Ce reportage institutionnel, diffusé à l’occasion de la Fête du Trône 2024, mobilise l’ensemble des codes du langage audiovisuel pour construire une image diplomatique du sport marocain. À travers le montage, il ne s’agit pas simplement de rendre compte d’événements sportifs ou d’infrastructures ; il s’agit de fabriquer une mise en scène du leadership sportif national, présenté comme un marqueur de modernité, d’unité, et de performance géopolitique.

La logique discursive du montage repose ici sur une succession rythmée de motifs visuels valorisants (portraits royaux, symboles architecturaux, performances sportives), associés à une bande-son émotionnelle et à des effets visuels immersifs. Ce dispositif produit une forme de montage affectif stratégique, selon une grammaire proche du montage de correspondance (Amiel 2010), où la musicalité visuelle prime sur la narration linéaire. La fragmentation volontaire du réel par ellipses, fondus, ralentis ou « jump cuts » permet de densifier la charge symbolique des images, tout en générant une lecture émotionnelle collective.

La portée du reportage, diffusé sur l’antenne de la chaîne tv M24, et puis, mis en ligne sur la chaîne YouTube officielle de M24TV, témoigne d’une audience relativement ciblée, du fait de la nature même de ce canal, à vocation informative, institutionnelle et diplomatique. A ce jour, la vidéo a été visionnée plus de 7 800 fois, et recueille environ 170 mentions « J’aime », indiquant une diffusion réelle mais contenue dans le champ numérique9. Ce chiffre n’est certes pas massif en termes de viralité, mais il s’inscrit dans une logique de communication publique ciblée, tournée vers les cercles diplomatiques, les décideurs, les relais médiatiques et une audience nationale sensibilisée aux enjeux politiques.

Or, cette efficacité formelle pose également une question critique : dans quelle mesure ce type de montage, très codifié et orienté, parvient-il à mobiliser les publics au-delà de la fierté nationale immédiate ? Le risque d’un discours trop homogène, basé sur des figures consensuelles, est d’évacuer la complexité géopolitique réelle ou d’exclure certaines voix. La relative sobriété des indicateurs d’engagement en ligne, si elle est à relativiser compte tenu de la nature institutionnelle du média, suggère néanmoins la nécessité d’un travail plus approfondi sur la réception, notamment internationale.

Ce dispositif audiovisuel peut ainsi être lu comme un acte de communication publique (au sens de la diplomatie culturelle), où le sport devient un vecteur de narration identitaire, mais aussi de soft power à vocation internationale. Le storytelling géopolitique est ici condensé, scénarisé, rythmé, et destiné à provoquer l’adhésion plus que l’analyse. Cela confirme l’hypothèse selon laquelle le montage devient un outil d’énonciation diplomatique: il ne montre pas le sport, il en fabrique une lecture politique orientée.

Toutefois, pour mesurer l’impact réel de ce type de narration audiovisuelle, des recherches complémentaires seraient nécessaires, notamment du côté de la réception publique : comment ce type de contenu est-il perçu par les audiences internationales ? Dans quelle mesure provoque-t-il une forme d’influence ou d’identification ? Telles sont les pistes que cette étude invite à explorer.

Conclusion

Cette étude a permis d’explorer la manière dont le montage cinématographique, appliqué à un reportage institutionnel tel que celui diffusé par la chaîne M24TV à l’occasion de la célébration d’un quart de siècle de progrès visionnaire sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, devient un levier stratégique dans la construction d’un récit géopolitique marocain à travers le sport. À l’intersection de l’esthétique audiovisuelle, de la communication politique et du soft power, le montage s’affirme ici comme une grammaire visuelle du pouvoir : il structure l’émotion, canalise le sens et met en scène un Maroc performant, moderne et influent.

En mobilisant des procédés de montage rythmique, fragmentaire et discursif, ce reportage propose bien plus qu’une simple chronique des réussites sportives : il fabrique une narration visuelle articulée autour du leadership royal, des infrastructures nationales, et des reconnaissances internationales. Il en résulte une esthétique politique du sport, pensée pour susciter l’adhésion symbolique autant que la fierté collective.

La portée relativement ciblée du reportage, observable à travers sa diffusion sur un média institutionnel officiel (M24TV) et les données d’audience associées, confirme une stratégie de communication à visée diplomatique. Ce soft power audiovisuel ne repose pas sur la viralité massive, mais sur une mise en récit cohérente, émotionnelle et alignée sur une vision royale de long terme.

Cependant, cette efficacité narrative pose des questions critiques en matière de réception : dans quelle mesure ces contenus touchent-ils réellement les publics internationaux ? Le recours à une esthétique homogène et consensuelle risque-t-il de limiter l’impact auprès d’audiences plus diversifiées ou critiques? Ce sont là des interrogations qu’une approche complémentaire, orientée vers l’étude de la réception, pourrait approfondir.

En définitive, cette analyse confirme que le montage audiovisuel ne se limite pas à une fonction technique: il est un langage politique à part entière, un vecteur d’émotion collective et un outil de diplomatie visuelle. Dans le cas du Maroc, il accompagne une dynamique plus large de soft power sportif, où le football devient un média stratégique de rayonnement, de cohésion et de projection géopolitique.

Notes finales

1Extrait de la Lettre du Roi Mohammed VI adressée aux participants aux « Assises Nationales du Sport Skhirat, 24 Octobre 2008 »

2M24 TV la chaîne d’information continue en arabe. Une chaîne qui couvre l’actualité marocaine et internationale, fidèle aux valeurs de la MAP qui est le premier fournisseur de l’information au Maroc. [ https://www.youtube.com/@M24TV ]

3Créée le 18 novembre 1959, l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) est l’Agence Marocaine de Presse qui développe une information complète, diversifiée et objective couvrant toute l’actualité nationale et internationale. [ https://www.map.ma/a-propos/ ]

4S. M. Eisenstein, est un cinéaste et théoricien du cinéma soviétique né le 10 janvier 1898 à Riga et mort le 11 février 1948 à Moscou.

5Dziga Vertov, de son vrai nom Denis Arkadievitch Kaufman, est un cinéaste soviétique d’avant-garde, d’abord rédacteur et monteur de films d’actualité, puis réalisateur de films documentaires et théoricien.

6Vincent Amiel, né le 2 avril 1956 à Paris, est un essayiste, théoricien du cinéma, de l’image et des médias, professeur des universités, et critique de cinéma français.

7Christian Metz, né à Béziers le 12 décembre 1931 et mort à Paris le 7 septembre 1993 [1], est un théoricien français de la sémiologie du cinéma.

8Joseph Samuel Nye, Jr. dit Joe Nye, né le 19 janvier 1937 à South Orange (New Jersey) et mort le 6 mai 2025, est un géopolitologue américain, analyste et théoricien des relations internationales. Il est professeur émérite à l’université Harvard et président du groupe nord-américain au sein de la Commission trilatérale à partir de 2009.

9M24TV. 2024. السياسة والدبلوماسية الرياضية بالمملكة - عيد العرش 2024. YouTube video, 11:00. July 30, 2024. https://www.youtube.com/watch?v=aMfCr2YYvGg. [ Consulté le 01/06/2025 à 20h34]

Bibliographie

Amiel, Vincent. 2010. Esthétique du montage. Paris : Armand Colin.

Aumont, Jacques. 1990. L’image. Paris : Nathan.

Burch, Noël. 1987. Pratique du cinéma. Paris : Gallimard.

Eisenstein, Sergueï. 1949. La Forme du film. Paris : Éditions de l’Arche.

Grix, Jonathan, and Barrie Houlihan. 2014. Sport, Politics and the Olympics: Ideals and Realities. London : Routledge.

Metz, Christian. 1971. Langage et cinéma. Paris : Larousse.

M24TV. 2024. السياسة والدبلوماسية الرياضية بالمملكة - عيد العرش 2024. YouTube video, 11:00. July 30, 2024. https://www.youtube.com/watch?v=aMfCr2YYvGg.

Niney, François. 2002. Le documentaire et ses faux-semblants. Paris : Klincksieck.

Nye, Joseph S. 2004. Soft Power: The Means to Success in World Politics. New York : PublicAffairs